jeudi 28 juillet 2011

Sébastien Vermeille, soldat photographe mort en Afghanistan

 14 juillet 2011
(S. Vermeille n'est pas sur cette photo)



Sébastien Vermeille était passé de l’infanterie de marine au reportage militaire. Volontaire pour les missions difficiles, il est mort pour la France, le 13 juillet.
Opérateur audiovisuel affecté depuis 2009 au Service d’information et de relations publiques de l’armée de terre (Sirpa-Terre image) de Lyon, Sébastien Vermeille, 30 ans, marié à Sandrine et père du petit Mathys, est mort au combat le 13 juillet dernier, victime d’un attentat kamikaze. C’est au moment où une shura (réunion) se terminait qu’un terroriste déguisé en policier s’est fait exploser dans le poste de police où il se trouvait avec d’autres militaires, faisant cinq tués. Outre “Séb”, le lieutenant Gauvin, les adjudants Marsol, Gueniat et Techer.
Comme sa carrière le prouve, Sébastien, fils d’un commando de l’air, était d’abord un soldat. Volontaire, disponible, il s’était engagé en 2001 au 1er régiment d’infanterie de marine (Angoulême). Breveté pilote AMX 10RC en 2004, il sert en Afghanistan une première fois, puis en Côte d’Ivoire. Muté au 21e régiment d’infanterie de marine (Fréjus), nommé caporal-chef le 1er août 2006, il ira aussi à Djibouti, en Nouvelle-Calédonie, au Kosovo et au Tchad. Arrivé en Afghanistan le 11 mai, il avait réalisé des reportages de qualité, dans des conditions souvent difficiles.
Pour rendre hommage à ce “soldat de l’image” mort pour la France et à ses camarades opérateurs, le lieutenant colonel Pascal Podlaziewiez, chef des équipes image de l’armée de terre, répond à nos questions.

Le sergent Vermeille est-il le premier opérateur tué au combat depuis la guerre d’Algérie ? Il est le premier militaire photographe tué au combat sur un théâtre d’opération extérieure. En 1995, en ex-Yougoslavie, l’Établissement de communication et de production audiovisuelle de la défense (Ecpad) avait perdu un opérateur dans un accident de la route, le sergent-chef Régis Auzereau. suivre le fil...

mardi 26 juillet 2011

Eglise Saint-Eustache

"Il y a bien dans tout cet intérieur une affectation théâtrale, le désir évident de surprendre, et, si ce vaisseau était entièrement recouvert de peintures, si les fenêtres étaient garnies de vitraux légèrement coloriés, l'intérieur de l'église Saint-Eustache aurait toute l'apparence d'un palais de fées, sinon d'une église catholique." 
Eugène Viollet-Le-Duc (1814-1879).

L'église de Saint-Eustache fut construite de 1532 à 1640. Unique en son genre, son plan est celui d'une cathédrale gothique, tandis que sa décoration est Renaissance.
A l'origine :
En 1213, un bourgeois de Paris, Jean Alais, chef des joueurs de mystères, prêta au roi Philippe Auguste une importante somme d'argent. Pour le rembourser, le roi l'autorisa à prélever un denier sur chaque panier de poisson que l'on vendait aux Halles, dont les deux premiers bâtiments avaient été bâtis par lui en 1181, pour abriter les drapiers et les tisserands. La recette devint telle que Jean Alais, selon l'usage de l'époque, fonda une chapelle en remerciement de sa bonne fortune, dédiée à sainte Agnès, une jeune vierge de Palerme martyrisée à Rome au 4e siècle, à l'emplacement du chœur de l'actuel bâtiment. C'est la première mention connue d'une église à cet emplacement.
En 1223, la chapelle acquit le statut d'église, puis devint église paroissiale en 1303, dédiée à saint Eustache, dont la basilique de Saint-Denis lui avait offert une relique.
L'église Saint-Eustache fut depuis lors l'église des Halles. Le commerce se tenait primitivement autour du Châtelet, mais vers 1135, l'espace manquant, cette activité est déplacée sur la rive droite de la Seine, près de la fontaine des Innocents, au lieu dit des Champeaux. En 1265, Louis IX (saint Louis) ajouta deux bâtiments à ceux de son grand-père, pour la vente du poisson, frais ou salé, qui était livré par les rues adjacentes des Poissonniers, des Petits-Carreaux ou encore Montorgueil. Ce carrefour était au Moyen Age le plus animé du marché, centre de la vie sociale.

Les Halles :
Entre 1434 et 1495, l'église fut agrandie, grâce aux marchands du quartier, et devint à cette époque l'une des plus grandes et riches paroisses de Paris.
Mais il fallait encore agrandir l'édifice, et le 9 août 1532, Jean de la Barre, prévôt de Paris, posa la première pierre de l'édifice actuel.
En 1665, Colbert, premier marguillier de la paroisse fit construire deux nouvelles chapelles sous la façade, décorées par Mignard et de Lafosse. Ces travaux fragilisèrent la façade, d'ailleurs inachevée, qui fut abattue. Colbert fit une donation pour la rénover, mais le clergé de cette époque mit de nombreuses années à réaliser les travaux, ayant préféré placer cette somme plutôt que de la dépenser. Les travaux démarrèrent en 1754, inaugurés par le duc de Chartres, futur Philippe-Egalité.
Continuée par Moreau-Desproux, la nouvelle façade demeura également inachevée, et perdure aujourd'hui, malgré des projets d'architectes célèbres comme du Cerceau, Levau et Baltard, et une intervention sur la tour sud en 1971.

La Révolution :
Pendant la Révolution, l'église fut fermée (1793-1795) et transformée en Temple de l'Agriculture. En 1795, elle fut concédée en partie aux théophilanthropes. La chapelle de la Vierge fut restaurée en 1804 car elle menaçait de tomber en ruine. Elle fut achevée pour la visite du pape Pie VII, à Paris à l'occasion du sacre de Napoléon. Cette chapelle comporte un important cycle de peinture du peintre Couture.
En 1844, l'orgue fut incendié, ainsi que la chaire et les trois premières travées de la nef. La restauration dirigée par Baltard permit de redécouvrir les peintures murales du 17e siècle, qui avaient été cachées par un badigeon blanc au 18e siècle.

La Commune de 1871 occasionna d'importants dégâts au campanile, appelé Pointe Saint-Eustache, ainsi qu'à la chapelle de la Vierge. Il fallut également consolider les combles et les contreforts. C'est la dernière reconstruction d'ampleur que l'église ait subi.
















dimanche 24 juillet 2011

Eglise Saint-Merri

Eglise Saint-Merri, 
76 rue de la Verrerie
dans le 4ème arrondissement de Paris.

 
La tradition raconte que Médéric (Medericus)[1], abbé de l'Abbaye de Saint-Martin d'Autun, vint vivre en ermite dans une cabane à proximité de l’oratoire Saint-Pierre-des-Bois qui s’élevait à cet endroit. Il meurt le 29 août 700 et y fut enterré. En 884, l’évêque de Paris Gozlin fait exhumer et mettre en châsse les restes de Saint-Merri, désormais considérées comme des reliques. C’est à cette époque que saint Merri est choisi pour devenir le saint patron de la rive droite.
Le culte du saint abbé est à l’origine d’une nouvelle église Saint-Pierre-Saint-Merri sur l’initiative d’un officier royal, Eudes Le Fauconnier, au Xe siècle. Même si la date exacte de construction reste hypothétique, on sait que Eudes Le Fauconnier a bel et bien existé, puisque lors de la reconstruction de l’église au XVIe siècle, on découvrit dans le vieux cimetière le squelette d’un guerrier chaussé de bottes de cuir doré, avec l’inscription : « Hic jacet vir bonae memoriae Odo Falconarius fundator hujus ecclesiae ».
Érigée en paroisse au début du XIe siècle, elle est donnée vers 1005 au chapitre de Notre-Dame et desservie par une communauté de chanoines. Elle est ainsi l’une des quatre « filles de Notre-Dame » et la dernière subsistante aujourd’hui. L’église est de nouveau rebâtie aux XIIe et XIIIe siècles, mais le développement démographique du quartier des halles et du beau-bourg nécessite une nouvelle construction. Jean Beaupère, l’un des juges de Jeanne d’Arc, fut curé de la paroisse à cette époque. L’église accueillit également l’italien Boccace, ou encore Saint Edmond, futur archevêque de Cantorbéry, tous deux paroissiens de Saint-Merri[2].
L’édifice actuel a été édifié entre 1515 et 1612. La crypte, la nef, et les bas-côtés1515-1520, les bras et la croisée du transept de 1526-1530, le chœur et l’abside furent terminés en 1552, tandis que les travaux s’achèvent en 1612, lorsque le clocher est surélevé d’un étage. datent de
Le XVIIIe siècle est pour l’église une ère de remaniement : le jubé de 1558 est détruit en 1709, les frères Slodtz sont chargés en 1759 de remanier le chœur dont les arcs brisés sont cintrés et recouvert comme les piliers d’un placage de marbre et de stuc. Le sol est recouvert d’un dallage de marbre, le mobilier est renouvelé et les vitraux sont en partie remplacés par du verre blanc.
Fermée en 1793 en raison de la Révolution, l’église devient une fabrique de salpêtre. De 1797 à 1801, des théophilanthropes en font le « temple du Commerce ». Elle finit par être rendue au culte catholique en 1803. En 1862, elle fait l’objet d’un classement par liste au titre des monuments historiques[3].

1. Jean Colson (dir.) et Marie-Christine Lauroa (dir.), Dictionnaire des monuments de Paris, Hervas, 1992, 917 p. (ISBN 2-903118-66-3) [rééd. Georges Poisson, 2003 (ISBN 2-84334-001-2)], p. 718.
2. a et b Site officiel de la paroisse [archive].
3. Notice no PA00086259 [archive], sur la base Mérimée, ministère de la Culture.



















Stop !! Regardez...








jeudi 21 juillet 2011

Eglise Saint-Augustin

L’église Saint-Augustin a été construite entre 1860 et 1871, dans le quartier de la petite Pologne dans le 8e arrondissement de Paris. 
Construite par BALTARD, le même architecte qui réalisa les Halles de Paris, elle trouve son originalité dans sa structure, plus que dans son style inspiré des arts roman et byzantin. Elle est le premier édifice d’une telle ampleur à ossature métallique. A l’intérieur, des colonnes de fonte décorent ses murs hauts élevés avec de nombreux anges polychromes. Sa coupole domine le grand ciborium également en fonte.
Charles de Foucauld est lié à cette paroisse. Il résida au 50 de la rue de Miromesnil, et c’est à cette époque qu’il fait cette prière dans l'église Saint-Augustin : « Mon Dieu si vous existez, faites-le moi connaître ». Sur les conseils de sa cousine Marie, il consulte l’Abbé Henri Huvelin, vicaire à Saint-Augustin. Dans son confessionnal se produit sa conversion qui se poursuivra par sa «deuxième Première Communion».







Passage de Choiseul

Entrées : 40, rue des Petits Champs - 23, rue Saint Augustin, 75002 Paris.

Ce passage a été construit vers 1925 par l’architecte TAVERNIER sur l’emplacement de 4 hôtels. Seuls quelques éléments de l’hôtel de Gesvres furent conservés, dont le porche qui forme aujourd’hui l’entrée Nord.

Le théâtre et la littérature étaient les deux aspects les plus marquants de ce passage. Dans la grande allée déambulaient les habitués des théâtres alentour. 
Le premier éditeur de Paul Verlaine avait sa librairie dans le passage, l’enfant Louis Ferdinand Céline y vécut de nombreuses années et immortalisa le passage dans sa décrépitude passée sous le nom de « Passage de la Bérésina » dans « Mort à crédit », 1936.



Passage des panoramas

Entrées : 11-13, boulevard Montmartre – 151, rue Montmartre, 75002 Paris.

En 1799, l’armateur américain Thayer fit construire sur le boulevard Montmartre les deux tours dans lesquelles il installa ses panoramas, fresque peinte couvrant les murs d’une rotonde. Afin de faciliter l’accès du Palais Royal au Boulevard et d’attirer la clientèle, il ouvrit le passage des Panoramas qui mettrait les passants à l’abri de la pluie et de la boue à l’emplacement de l’ancien Hôtel de Montmorency. En 1834, les Galeries Saint-Marc, des Variétés, de Feydeau et de Montmartre furent adjointes par l’architecte Jean-Louis Grisart pour concurrencer les galeries Colbert, Vivienne et Véro-Dodat.

Le succès du passage fut immédiat grâce à l’enthousiasme des parisiens pour les panoramas, à son exceptionnel emplacement sur le boulevard, à proximité de la Bourse, et surtout du Théâtre des Variétés qui vient s’y adosser en 1807.


En 1816, on y expérimenta l’éclairage au gaz.